Roels Christine
Abstract écrit le 02/10/2008
« Le nid d’oiseau …d’un canard ? »
L’été sauvage, entre courts éclats de lumière solaire et longues pénombres nuageuses nous maintenait dans notre foyer. Sur la table basse, un banal journal gardait les noms de quelques dirigeants de ce monde refusant d’assister aux festivités d’ouverture en Chine. La télévision voulut nous apporter du rêve : le jeune chinois ayant traversé en pousse-pousse le plus grand pays d’Orient pour permettre à sa grand-mère d’assister aux épreuves de badminton ; l’Homme ayant repoussé un peu plus loin les limites du développement technologique et de l’éducation physique pour battre tous les records de natation. Nos yeux, et ceux de la planète toute entière, étaient rivés sur ce lieu d’événement, doté d’un joyau architectural plus scintillant, que le « cube d’eau » ou le « circuit imprimé », sous les projecteurs des médias, le « nid d’oiseau ».
Qui se rappellerait encore facilement des mascottes dessinées pour représenter les cinq continents lors des Jeux Olympiques 2008? Et qui oserait prétendre ne pas visualiser, au moins en une image, le fameux stade olympique de Pékin? L’un des grands gagnants de ce fastueux concours fut aussi un édifice, ou plus particulièrement, son usage de la métaphore.
Victoire éphémère, en proposer une analyse étayée par des écrits d’une époque pas si lointaine la raccrocherait au fil de l’histoire contemporaine d’architecture. Aux alentours des années septante, des auteurs comme Diana Agrest, Charles Jencks, Heinrich Klotz ou Robert Venturi, par exemple, évoquaient déjà la valeur communicative de l’architecture, sa dimension souvent mondiale, la place de la métaphore…Derrière la notion de rupture avec le Modernisme, une nouvelle définition de la pratique architecturale se construisait face à de nouvelles règles du jeu posées par la société, une liberté de moyens et une multiplicité acceptée d’expression. Par des allers et retours entre critiques à caractère théorique, choisies pour être représentatives mais non dans un but exhaustif, et critiques actuelles relevant les points de réflexion liables au projet de stade olympique du bureau Herzog & De Meuron, supportés par une analyse de cet objet architectural, cet exercice d’interprétation pourrait apporter de nouveaux éléments d’intérêt sur des questions d’architecture qui sont apparues au grand jour à un moment, après avoir mûri grâce à leurs racines, pour être récoltées...
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